[:fr]Isabelle Hachey, La Presse, 10 juin 2017
Ils vivent dans l’ombre. Ils triment dur, souvent la nuit. Ils sont invisibles. Et pourtant, les sans-papiers se comptent sans doute par milliers à Montréal. Certains d’entre eux travaillent même clandestinement… pour des organismes publics.
Au CSSS
Angela (nom fictif) se présente au rendez-vous avec trois clés USB neuves, toujours dans leur emballage de cellophane. Elle les a trouvées dans les poubelles du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Montréal où elle fait le ménage, la nuit, depuis 2014. «Je me suis dit que cela pourrait servir. Il y a beaucoup de gaspillage, même de médicaments. Parfois, je trouve de l’insuline dans les poubelles.» Quand cela se produit, elle ne peut s’empêcher de penser qu’il y a probablement des sans-papiers diabétiques, quelque part à Montréal, qui en auraient cruellement besoin.
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