Travailler au noir… pour le gouvernement

[:fr]Isabelle Hachey, La Presse, 10 juin 2017

Ils vivent dans l’ombre. Ils triment dur, souvent la nuit. Ils sont invisibles. Et pourtant, les sans-papiers se comptent sans doute par milliers à Montréal. Certains d’entre eux travaillent même clandestinement… pour des organismes publics.

Au CSSS

Angela (nom fictif) se présente au rendez-vous avec trois clés USB neuves, toujours dans leur emballage de cellophane. Elle les a trouvées dans les poubelles du Centre de santé et de services sociaux (CSSS) de Montréal où elle fait le ménage, la nuit, depuis 2014. «Je me suis dit que cela pourrait servir. Il y a beaucoup de gaspillage, même de médicaments. Parfois, je trouve de l’insuline dans les poubelles.» Quand cela se produit, elle ne peut s’empêcher de penser qu’il y a probablement des sans-papiers diabétiques, quelque part à Montréal, qui en auraient cruellement besoin.

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Montréal n’est pas (encore) une «ville sanctuaire»

[:fr]Isabelle Hachey, La Presse, 10 juin 2017

Malgré une déclaration unanime de son conseil municipal, en février, Montréal est encore loin de pouvoir se prétendre «ville sanctuaire». Au contraire, l’ampleur de la collaboration entre les policiers montréalais et les agents fédéraux des services frontaliers suggère qu’il faudra tout un virage pour que les sans-papiers de la ville n’aient plus à craindre d’être déportés, révèlent des chiffres inédits.

Le 20 février, Montréal s’est officiellement proclamé «ville sanctuaire». Qu’est-ce que cela signifie?

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Le Montréal des sans-papiers

[:fr]La Presse, Isabelle Hachey

Publié le 10 juin 2017 à 10h00 | Mis à jour le 10 juin 2017 à 10h01

Nous les croisons sans les voir dans les rues de Montréal. Ils font le tri de nos rebuts, récurent les toilettes de nos cliNous les croisons sans les voir dans les rues de Montréal. Ils font le tri de... (Photo Martin Tremblay, La Presse)niques médicales, passent l’aspirateur, la nuit, dans les couloirs de nos bureaux. Ils sont des dizaines de milliers, mais ils sont invisibles. Sans eux, l’économie de la ville subirait un dur coup, puisque ces travailleurs de l’ombre occupent les emplois dont personne ne veut. Sans le moindre filet de sécurité. Bienvenue dans le monde occulte des sans-papiers de Montréal. Continuer la lecture de « Le Montréal des sans-papiers »